Les candidats de la première saison sont depuis quelques jours isolés dans les 4 coins de la France. Plus de portable, pas de connexion internet.. ils se préparent tous à vivre une expérience hors du commun. (...).
Ils sont tous impatients, ils ont attendu comme nous le jour J. Cette après-midi, nos stylistes ont donné corps et âme pour leur trouver LA tenue la plus appropriée, la coiffure la mieux adaptée. Ils sont tous maquillés, beaux comme des agneaux et sont excités à l'idée de passer à la TV. Plusieurs sentiments les envahissent: Le stress, la peur, l'excitation, l'impatience. Certains s'inquiètent de l'image qu'ils vont transmettre, d'autres de leurs valises qui leur seront amenées dans la villa tard dans la nuit. (...).
Voilà environ une heure qu'ils ont tous les yeux bandés. La Production a pris ses précautions: aucunes infos n'a filtré sur le web, aucun candidat ne sait avec qui il se retrouvera ce soir. Afin de garder la surprise jusqu'au bout, un bandeau noir les prive de la vue. Ils sont emmenés un par un dans une voiture aux vitres tintées, il n'ont plus qu'à attendre leur tour. (...).
Et quand justement leur nom est enfin annoncé, ils se retrouvent au pied d'un tapis rouge déroulé dans le jardin de la Villa. Celle-ci se dresse fièrement devant eux, les invitant à venir s'y installer. Les candidats, toujours aveugles, se sentent subitement attaché au poignet d'un autre. Les bandeaux tombent: ils se découvrent... (et nous aussi).

Etre coupée du monde pendant plusieurs jours, c’est quelque chose de très difficile et encore plus pour Gaëlle qui n’a jamais vécut loin de son portable plus de deux heures. Quatre jours à tourner en rond, à se poser toutes sortes de questions, plus idiotes les unes que les autres. Allant jusqu’à se demander ce qui lui avait pris de s’inscrire à cette émission, le stress qui montait de jour en jour et une mauvaise humeur pour la blondinette. Puis vient ce grand jour, où on lui banda les yeux. Etre privée d’un de ses sens et notamment de la vue, était très désagréable, sans aller jusqu’au malaise Gaëlle pouvait aisément avouer ne pas se sentir bien, les litres d’eau qu’elle a avalé dans la journée peuvent le confirmer. Elle était à présent dans une voiture, le silence qui y régnait fit même douter Gaëlle sur la présence d’un chauffeur à bord, alors pour évacuer quelque peu le stress qui se faisait plus grand, elle se mit à fredonner une vieille chanson de sa grand-mère. Finalement la voiture s’arrêta et Gaëlle put entendre le bruit d’une foule à l’extérieur de la voiture - probablement le public - à présent c’était partis, plus de demi-tour possible. On l’aida à sortir de la voiture et la fit marcher quelques pas, toujours le bandeau sur les yeux, Gaëlle sentit une nouvelle présence sur sa droite et quelque chose qu’on noua à son poignet. Son partenaire dans l’aventure se trouvait à ses côtés et ils étaient à présent attachés l’un à l’autre. La foule grondait toujours autant et malgré son trac, Gaëlle s’efforça d’afficher un grand sourire. Vient -enfin- le moment où on lui retira le bandeau, la recoiffant rapidement par la même occasion. Elle mit quelques secondes pour que ses yeux s’habituent à la lumière et tourna son regard vers la droite, où se trouvait un homme assez grand, son partenaire. Sous l’excitation du jeu et le stress, Gaëlle ne put dire s’il était son type ou non, elle ne se fit aucune première impression, elle aurait bien le temps de le connaître par la suite du jeu. Elle lui lança cependant un clin d’œil, après tout ils étaient unis dans le jeu alors autant ne pas commencer dans les hostilités. On leur fit signe d’avancer sous les applaudissements du public et c’est-ce qu’ils firent, Gaëlle en profita pour serrer quelques mains en passant…Le jeu venait de commencer et Gaëlle respirait de nouveau.

Pour Klaus, ce jeu ressemblait vaguement à une sorte de gag gigantesque. Tout le monde, de l'équipe jusqu'aux candidats, devait prendre cela avec le plus grand sérieux et, surtout, avec le plus mémorable stress mais l'allemand, lui, batifolait gentiment, les yeux bandés, à assaillir les stylistes de remarques acerbes, à asséner de vagues commentaires désobligeants à quelques inconnus qui, passant là, avaient fait de divines victimes de circonstances. Il n'y avait rien de sérieux dans tout ce qu'il voyait et, même, plus on lui en dévoilait, plus l'envie de rire aux éclats lui prenait. Moqueur et méprisable, Klaus renvoyait une image de lui trait pour trait à la manière dont on l'avait casté. Et cela ne changerait pas une fois des caméras. Cela n'avait pas changé, il demeurait. Constamment.
Et même les yeux bandés, dans la luxueuse voiture qui les conduisait, lui et sa partenaire, sur les lieux de leur entrée en jeu, Klaus abordait ce demi sourire ironique au coin des lèvres, peut-être trop confiant, ou seulement si acide qu'il semblait bien renier la moindre impression à son sujet. On allait le salir, médire à son sujet, on allait même faire choux gras de cette lubie dans sa propre nation... aussi l'idée d'une quelque humiliation au cours de ce jeu lui paraissait aussi absurde qu'inappropriée. Ceux qui avaient le plus à perdre, qu'on se le dise, c'était bien les autres candidats, la Production... et sa chère partenaire, bien entendu.

Aussi quand ils descendirent de la voiture, Klaus ne démontra aucun stress, pas plus qu'il ne se défendit des mains qui l'attachèrent à sa partenaire que, de toute façon, il savait nécessairement sublime. Eh oui, pensait-il en ricanant intérieurement, le jour de TV réalité pour les vilains n'est pas encore venu. Et les bandeaux tombèrent, dévoilant les traits de la jeune femme à un Klaus qui n'en sourit qu'avec un peu plus d'acidité. Quelque chose, à cet instant, laissait joyeusement deviner qu'il avait attendu ce moment avec une certaine impatience, une impatience presque carnassière. « Je devrais pouvoir supporter la promiscuité... à moins que tu sois aussi physiquement intelligente que tu m'en donnes l'impression. » Le plus déstabilisant chez Klaus, c'est que rien, sinon ce vicieux sourire étirant la commissure de ses lèvres, ne laissait filtrer la méchanceté presque univoque de ses paroles. En fait, les manières de gentleman qu'il eut à la laisser le précéder vinrent très bientôt jurer avec cette petite mise en bouche pour les semaines à venir.

Le jeu commençait.

Et voilà c’était le jour J comme on dit. Je suis sûre que contrairement à la plupart des candidats, j’étais à la seule à ne pas être impatiente que cette stupide émission démarre. Si je m’étais présentée au casting c’était simplement parce que mon ex pensait que je n’irais pas, et je déteste donner raison aux autres. Et voilà que je me retrouvais là. J’appréhendais déjà la suite. Entourée de 25 personnes aussi débiles les unes que les autres, plus sales les unes que les autres. J’allais certainement leur mener la vie dure, enfin à mon binôme plus qu’aux autres, mais quand on m’énerve je crie, je hurle, j’insulte, je casse tout (mais je range après). Et autant vous dire qu’il en faut très peu pour m’énerver. Une tâche par terre et je suis prête à vous jeter du haut d’un pont. Que voulez-vous je ne supporte que la perfection. C’est pourquoi je n’appréciais pas du tout qu’on me fasse asseoir dans une voiture dont je ne pouvais voir si elle était impeccable. Imaginez qu’à l’endroit où je sois assisse, il y ait une tâche, même infime soit elle j’aurais passé trois heures à la nettoyer et à insulter le chauffeur qui ne prenait pas soin de son automobile. En réalité je n’avais pas besoin de ça pour passer mes nerfs sur le chauffeur. Je lui avais crié plus d’une fois dessus durant le trajet trouvant sa conduite beaucoup trop dangereuse. Je sentais déjà que mon binôme était exaspéré. Tant mieux ça promettait d’être une aventure palpitante. Non je blague bien évidemment. Comment voulez-vous que ce soit une aventure palpitante quand je serai accrochée à quelqu’un qui est le parfait opposé de mon caractère ? Si certaines personnes avaient pensé que ce serait excitant, je ne le pensais pas. Surtout quand on sait comme je suis. Alors en attendant de pouvoir mener la vie dure à mon binôme ainsi qu’aux autres habitants de la villa, je faisais subir mon exécrable caractère au chauffeur.
Lorsque la voiture s’arrêta je fus enfin soulagée de pouvoir sortir de cet endroit dont je ne connaissais pas la propreté. Je sortis d’un pas léger, tout en portant une main sur ma tête pour m’assurer que ma coiffure était toujours parfaite. Que la tresse qui trônait sur ma tête était toujours incapable et qu’aucuns cheveux ne dépassaient. Je ne pouvais en revanche pas vérifier l’état de ma tenue ayant les yeux bandés, mais me connaissant je me doutais que je devais être parfaite. Je ne suis pas égocentrique même si je peux le laisser paraître, seulement je possède un QI de 160, et en tant que surdouée je cherche toujours la perfection que ce soit en ce qui me concerne qu’en ce qui concerne les gens qui m’entourent.
Avant que je n’ai eut le temps de dire ouf on prenait mon bras que l’on attachait à une corde. Je ne pus m’empêcher de me demander si la corde était propre, par simple réflexe alors je chassais la saleté avec ma main libre, même si je savais que cela n’y ferait rien. Et une fraction de secondes plus tard, on m’ôtait le bandeau qui m’empêchait de voir. Je n’eus pas vraiment le temps de scruter mon binôme en détail (ce que je ne manquerai pas de faire par la suite vous pouvez en être certain) que nous devions marcher en direction de la villa.
Une fois arrivés dans le jardin la seule chose que je remarquai était le fait qu’il y avait un apéritif, et que les coupes de champagne n’étaient pas parfaitement en ordre. J’obligeais l’homme qui se trouvait encordé à moi à me suivre. Je fulminai intérieurement et remis toutes les flutes en ordre.

On ne peut pas vraiment dire que passer quatre jours enfermés m’avait été si désagréables, c’était surtout l’absence de repère qui m’avait légèrement chamboulé. J’allais devoir m’habituer, je le savais en entrant dans la maison que les premières semaines seraient difficiles pour moi mais je me battrais, bec et ongles pour y rester. Bien sur, la présence du bandeau ne me gêne pas le moins du monde, ils l’ont sans doute mis pour respecter l’équité mais c’est inutile, je me rends à peu près compte de ce qu’il se passe autour de moi. On m’a vaguement décrit ma robe, un truc pas trop moche a priori, j’espère que je ne ressemble pas au père noël en tout les cas. Lorsque la voiture s’arrête et qu’on m’aide à en sortir, je réalise enfin où je suis et ce que je vais faire. Mon cœur bat la chamade, je tremble légèrement. Lorsque l’on m’enchaine je suis ravie de pouvoir me tenir à quelqu’un. Je secoue la tête lorsqu’on m’ôte le bandeau et voisine comme dénote son parfum sucré. Je lui attrape la main et la serre dans la mienne. « Si je fais ça c’est pas parce que je veux te sauter mais juste parce que je suis aveugle. Ce qui n’enlève rien a mon charme et à mon envie de m’éclater, sache-le. Enchantée sinon. » Je lui lance un grand sourire avant de me laisser guider par son par sa démarche féline. J’y suis, ça y est, la maison, tout est réel.

Contre toute attente Nathan fut selectionné pour l'émission, l'apprendre ne fut pas la plus grande joie, il était juste content de pouvoir participer à une aventure telle que la téléréalité, lui qui n'est pas un adepte de la télévision ça va le changer. Il réçut la réponse grâce à un coup de fil que la production de l'émission lui passa, il la remercia puis raccrocha avec un petit sourire aux lèvres. Maintenant que faisait-il ? Et bien là il se trouvait dans une voiture, après quel genre de caisse s'était il ne le savait pas, enfin il ne pouvait pas vraiment le savoir ayant les yeux bandés, que c'est débile, il n'y avait rien de mieux pour tribucher avant de rentrer dans la villa, ce qui serait un peu la honte pour le jeune homme qui était parfois assez maladroit. Il sentit la présence d'une personne à ses côtés et à en croire son parfum, elle était une demoiselle, elle aussi avait les yeux bandés ? En tout cas il n'eut le temps d'entendre le son de sa voix. C'est alors que la porte de la voiture s'ouvrit, on l'aida à sortir pour l'empêcher de se cogner, il pouvait entendre les cris du public qui se trouvait tout de même à une certaine distance. Alors qu'ils s'avançèrent un peu plus, Nathan sentit une légère pression sur son poignet, comme si on l'attachait à quelque chose, ou quelqu'un...

Au bout de quelques secondes on lui enleva son bandeau et put alors voir tout ce qui se passait autour de lui, bon fallait l'avouer il était un peu perdu pour l'instant. Alors qu'il balladait tranquillement ses yeux il put voir la personne qui était attaché à lui, ce parfum, c'était bien elle qui se trouvait à ses côtés dans la voiture. Il lui afficha un léger sourire, avant de se dire que l'aventure n'allait peut être pas être de tout repos avec cette demoiselle. Ils firent tous les deux leurs premiers pas dans la villa et plus précisemment dans le jardin. Il y avait déjà plusieurs couples, il était temps de faire connaissance surement...

Quand ils ont commencé à me trouver des vêtements "convenables" je me suis dis que ça commençait. Que le jeu commençait, que l'aventure s'ouvrait à moi. Pourtant, je ne pensais même pas être pris, n'ayant rien d'original. Et lors du casting, le jury n'avait absolument rien laissé paraitre. Pourtant ce fut le cas... On m'a contacté et tout a été très vite. Je suis resté seul dans une chambre d'hotel pendant un temps interminable et la journée d'aujourd'hui fut toute aussi longue.

On m'a donc habillé, et... maquillé. Car oui, pour passer à la télé, même les hommes doivent se faire maquiller. Tout ça était très nouveau et même si je ne me sentais pas en confiance, je me suis laissé faire. Je ne sais pas qui sera dans la villa, et je dois bien avouer que je stresse à cette idée. De toute manière, je sais déjà que j'aurais du mal à m'adapter. Etant Anglais et ne maitrisant pas totalement le français, j'ai toujours cette angoisse qu'on veuille en savoir plus sur mes origines. D'habitude, ce genre de chose aide pour les contacts, moi je déteste ca.

On nous avait ensuite bandé les yeux, me promettant que mes valises viendraient plus tard et que tout irait bien. Je stressais quand même, totalement dépendant de cette main qui me dirigeait. Finalement, on m'indiqua qu'il y avait une voiture et que je devait monter dedans. Puis tout s'enchaine. Les lumières, la production, les caméras, le présentateur, les cris, les applaudissements... et mon bandeau, que l'on détache enfin.

Je ne connaissais pas cette fille, mais elle semblait être.. tout ce que je n'aimais pas. Blonde, et sexy. Je fronçais furtivement les sourcils avant de baisser la tête...ça promettait de ne pas être une partie de plaisir.

Cela faisait maintenant près de deux heures qu'Emma tournait en rond dans la loge que la production lui avait attribuée. On l'y avait conduite peu avant le prime, pour qu'elle ne voit et n'entende rien de ce qu'il pourrait se passer, tout devait rester secret jusqu'à son heure de passage. Et en grande curieuse, la jeune fille n'en pouvait plus d'attendre. Elle s'était d 'abord amusée à se regarder dans la grande glace du fond la robe que la production lui avait choisie ne lui plaisait pas trop au début, un bustier beige brodé de dentelle et un peu brillant, mais après en avoir examiné chaque couture, elle n'y était faite et trouvait sa tenue presque jolie. Les escarpins assortis lui ont plu dès le départ; mais les brides sur le côté agressaient son gros orteil, heureusement qu'elle n'avait pas beaucoup de pas à faire ce soir, elle comptait même les enlever une fois entrer dans la maison, même si elle allait paraître petite. Par contre, elle ne les avait pas laissé toucher à ses cheveux, enfin, elle ne les avait pas autorisé à lui faire une de ses coiffures extravagantes à la Lady Gaga, elle avait juste accepté de légère ondulations sur les longueurs. Elle avait ensuite feuilleté des magazine mis à sa disposition, grignoté quelques bouchées au poisson, retapé les coussins du canapé, puis regardé au plafond et s'imaginait comment les 13 semaines qui allaient suivre se passeront.
Enfin, quelqu'un toqua et entra. Il s'agissait d'une jeune assistante, tenant un bandeau en satin noir entre ses mains, elle lui expliqua le déroulement des évènements. Un petit éclair de déception passa dans les yeux de la jolie blonde, elle pensait qu'elle pourrait un peu faire connaissance avec celui qu'ils lui assignerait avant de se lancer dans cette aventure, rien qu'une heure. Mais non. Elle se laissa docilement faire et conduire jusqu'à la voiture. Elle faillit trébucher sur un câble, et songea que le zapping l'attendrait si jamais elle tombait avec une caméra dans les parages. Elle pénétra dans l'habitacle en manquant de peu de se cogner la tête, dur de se diriger les yeux bandés. Dix minutes de route, et elle sentit que la voiture stoppa. La porte fut ouvert et on l'aida à sortir. La jeune fille sentit qu'on lui prenait la main, et qu'on l'entourait de la corde, le moment de vérité approchait. Derrière elle, elle entendait la foule crier son nom, quelle sensation bizarre. Une autre assistante leur annonça qu'il fallait à présent ôter son bandeau, ce qu'elle fit de sa main libre.
Elle était face à lui, elle le regarda dans les yeux ... A peine le temps de se présenter qu'il fallait déjà qu'ils se dirigent au bout du tapis, vers la maison qui allait les abriter ces prochaines semaines. Ils poussèrent chacun d'une main les portes qui les séparaient du jardin et Emma ne put retenir un cri de surprise : il faisait certes nuit, mais elle pouvait néanmoins de rendre compte de la taille et de la modernité de la ville toute blanche. Un étage, des petits balcons, une terrasse en teck, et en plein milieu de l'herbe, face à eux, une piscine gigantesque. Elle se croyait dans un film américain. Mais elle n'eut pas le temps de rester bouche bée bien longtemps : à deux pas de la piscine se trouvaient les candidats déjà entrés, encordés comme eux, et un verre à la main. La production avait même pensé à leur offrir un buffet … il était temps de faire connaissance...

Passer quatre jours enfermée, sans téléphone portable, sans connexion internet sans rien en fait ça avait été juste un enfer pour Athénaïs. Elle qui était plutôt habituée à faire du shopping ou autre activités. Jamais elle ne restait enfermée plus d'une journée. Mais bon, là c'était pour la bonne cause. Heureusement d'ailleurs. La jeune femme était à la fois excitée et impatiente. Excitée d'avoir été sélectionnée pour une émission de télé-réalité qui promettait d'être plus qu'intéressante et Impatiente à l'idée d'entrer dans le jeu. L'attente durant le casting avait été assez longue, mais l'important c'était maintenant. Athénaïs était assise dans une voiture, les yeux bandés. Quelle horrible sensation que d'avoir les yeux bandés, de ne rien voir de ce qu'il y a tout autour de vous. Surtout qu'en plus il n'y avait aucun bruit dans la voiture. ça en devenait stressant, si stressant qu'elle ne se rendit même pas compte de la présence de quelqu'un assis à coté d'elle. Elle le comprit juste quand cette personne sortit de la voiture. Quelques secondes après, ce fut son tour d'en sortir. Toujours les yeux bandés, la jeune femme était maintenant curieuse de voir qui était la personne assise à coté d'elle. Un charmant jeune homme ? Oui, c'est ce qu'elle espérait.

Lorsqu'on lui enleva ce stupide bandeau, Athénaïs regarda le jeune homme d'haut en bas. Enfin pour tout dire, elle le dévisagea plutôt. Voilà que maintenant, elle était attachée à lui. Super. Rien qu'en le regardant, il était facile de voir qu'il n'était pas de la même classe sociale qu'elle. Ce qui l'a fit grimacer. Autant mettre les choses au clair dès le début. Elle allait avoir du mal à être gentille avec lui, c'était quasiment certain. Son sourire niais agaça la jeune femme. Avant d'entrer dans la villa, elle lui adressa quelques mots.

« Ecoute moi bien, ce n'est pas parce qu'on est attaché, que ça te donne le droit d'avoir envie de me connaitre. Compris ? »

Voilà une phrase qui montrait bien le caractère d'Athénaïs. Du moins, son coté méprisant. Leur relation risquait d'être houleuse après ça, mais peut importe. Athénaïs mettait un point d'honneur à rester elle même. Ils firent alors leurs premiers pas dans cette villa. Ils n'étaient pas les premiers et au fond, c'était pas plus mal. Maintenant, la jeune femme n'avait qu'une envie c'était de faire connaissance avec les autres. En espérant qu'ils ne soient pas tous comme celui qui était accroché à son poignet.

Mon cœur battait si fort. J’étais terriblement excité à l’idée de rentrer dans la Villa. Avec moi, il y avait quelqu’un et c’était mon Bébé. J’avais été vraiment heureux en apprenant que je ferai l’aventure avec. Je prenais ce geste comme un cadeau de la Production. Savait-il combien il m’était impossible de rester loin de mon Bébé ? Mon estomac serré manifestait ma joie d’être ici – sur le point de commencer l’aventure. Je percevais les cris et les acclamations que pouvaient accorder le public ici ce soir. Il devait avoir grande foule. Je ressentais déjà le sol trembler sous moi, par les tapements que pouvaient donner les fans et futurs accro de cette émission de télé réalité. Si un jour, on m’avait dit que j’allais participer à un semblable jeu, je l’aurai sûrement cru. Simplement car c’est dans ma nature de faire des choses aussi folles. J’ignorais le contexte de l’émission. Du moins en profondeur. En bon candidat je savais le stricte minimum pour l’instant. Comme par exemple que j’allais être lié avec quelqu’un – et donc mon Amour. Je ne voyais rien mais cela ne me dérangeait pas plus que ça. Simplement car je savais que j’étais prêt de la personne la plus importante pour moi. Nous avions tous deux les yeux bandés. Je n’osais même pas parler. A croire que mon trac emportait sur mon langage. Je laissais échapper un simple : « J’ai vraiment hâte d’y être Bébé ! ». Plus un sourire. C’était le geste qui comptait. J’attrapais sa main et la lui serra tendrement.

Les voix et les bruits de foules qui nous parvenaient devinrent encore plus distincts. La légère brise de vent du soir s’engouffrait dans l’habitacle. J’eu un frisson et quelqu’un me prit la main pour me guider dans ma sortie. J’essayais de deviner tant bien que mal ce qui se passait. Je sentais comme des flashs qui me photographiait, des caméras sur moi et mon Bébé – aussi coéquipier. « Que l’on me retire ce fichu bandeau ! » pensais-je impatient. Quelque chose se referma sur mon poignet et je vis à nouveau. Premièrement : un tapis rouge, deuxièmement les caméras et les photographes. Derrière moi, le public excitait comme des puces. C’était enivrant, sensationnel. Je crépitais de plaisir !

Je vis mon Bébé et lui adressa un sourire sincère. Nous étions liés ensemble. C’était merveilleux ! Nous passions le tapis en silence, mais je ne pus m’empêcher de lui susurrer quelque chose à l’oreille. « Mon Bébé ! Je suis tellement heureux ! ».

*

Nous avions traversé le tapis, une porte c’était refermée derrière nous et le jardin de la villa s’offrait ainsi à notre présence. C’était grand, c’était beau. La pelouse était magnifiquement verte ! Puis la piscine ! Feu de Dieu. C’était splendide ! Au bord de cette dernière des tables où de la nourriture et des coupes de champagne étaient disposées. Puis, les autres candidats, sourire aux lèvres. Quel bon cru ! C’était tout bonnement parfait !

« Salut tout le monde ! » indiquais-je, un grand sourire sur les lèvres. Du haut de mes un mètre quatre-vingt, je tendais ma main aux garçons. Tandis que je tendais ma joue pour les jeunes demoiselles. Politesse de mise pour des présentations dignes de ce nom.

Le moment tant attendu était enfin arrivé, ça faisait une semaine que nous étions désormais au courant de notre entrée dans la villa. Même si je n'en avais jamais réellement douté je commençais à perdre patience. La production avait tout mis en œuvre pour que rien de filtre, notre binôme devait rester secret jusqu'au dernier moment. C'est pour cela qu'ils nous avaient bandés les yeux avant de nous installer dans la voiture nous conduisant jusqu'au lieu lui aussi tenu secret. Je détestais cette impression, les yeux bandés je ne pouvais rien contrôler, je devais me laisser aller et faire confiance à la personne en charge de nous jusqu'à notre arrivée sur le tapis rouge. J'espérais au moins qu'ils m'avaient mis avec un homme à mon goût rester attaché avec une personne que je ne pouvais pas supporter vingt quatre heures sur vingt quatre allait s'avérer être un vrai calvaire ... pour lui surtout.
Le trajet dans la voiture m'avait semblé duré une éternité, le silence devait oppressant, d'un naturel plutôt sûre de moi je commençais doucement à stresser. La limousine s'arrêtait enfin, j'allais enfin découvrir avec qui j'allais passer le plus clair de mon temps. Un membre du staff m'aida à sortir de la voiture. Je portais une longue robe rouge signé d'un grand créateur assorti à mes Louboutins de douze centimètres. Ils me placèrent près de mon partenaire, j'espérais au plus profond de moi même qu'il soit plutôt bien foutu même si je m'imaginais bien qu'ils allaient nous mettre avec nos opposés. Le moment tant attendu était arrivé, nous étions attaché l'un à l'autre puis nos bandeaux furent ôtés, je pouvais enfin voir mon partenaire ou du moins mes partenaires, on m'avait collé avec un mec canon et une bimbo siliconée c'était bien ma veine. « Oh super ... Chéri, si tu as peur dans l'eau tu pourras toujours t'accrocher aux bouées de miss Silicon Valley ... » Nous avancions sur le tapis rouge, alors que la foule hurlait derrière nous. Tous les candidats se trouvaient déjà dans le jardin de la somptueuse villa. L'aventure allait enfin pouvoir commencer ...

Jayleen en avait juste ras-le-bol d'être coupée du monde. Quatre jours ! C'était juste affreux pour la jolie blonde qui avait besoin de voir du monde, de sortir, de s'amuser et de faire la fête. Bref, le grand moment était finalement arrivé et la demoiselle était partagée entre excitation et stress. Elle qui d'habitude s'angoissait peu était là assez paniquée. Elle avait tellement peur de tomber avec un gros boulet. Elle avait même récité une prière hier soir pour être certaine de ne pas être avec quelqu'un de décevant mais elle doutait fort que ses voeux se réalisent étant donné le concept du jeu. Elle s'imaginait avec un mec romantique, doux, gentil, ... Beurk, quelle horreur ! Elle voulait un bad-boy, un vrai ! Quoi qu'il en soit, il était trop tard pour rêver. L'heure du Prime de lancement était arrivée. Jay' s'était fait chouchouté par les stylistes et autres maquilleurs professionnels. Elle n'avait pas pu rester en place, trépignant d'impatience. On lui avait toutefois trouvé une robe à la hauteur de ses attentes. Noire, courte, moulante, en un mot: sexy ! Elle allait faire fureur dès le premier soir et l'idée que tous les regards se portent sur elle l'attirait inévitablement. Son maquillage était tout ce qu'il y a de plus léger. Fallait pas paraître trop superficielle dès la première soirée non plus. On lui avait ensuite bandé les yeux. Peu de temps après, après un court trajet en voiture, Jayleen était arrivée à destination. Elle avait senti qu'on l' « encordait » à ce qui serait son compagnon de jeu pendant plusieurs semaines. Elle avait tellement hâte de le découvrir ! Et quelle ne fut pas sa déception de voir un jeune homme tout ce qu'il y a de plus lisse. Mmh, inutile de lui demander si il avait un casier judiciaire. La jeune blonde poussa un soupire exaspéré, puis se concentra sur l'observation de la magnifique villa.